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BÂTIMENT / FOSSÉ

       En 2002, une série de sondages sont implantés par Christine Vermeulen, dans une parcelle en face du monument de Gergovie, en vu de l'aménagement d'un futur parking et de plantations végétales. L'opération concerne une surface de 4700m2.

 

L'ouverture du terrain a consisté en la réalisation de 11 tranchées longues de 5 à 30 mètres et larges de 2 à 5 m. Sept grandes tranchées de 30 m par 5 m ont d'abord été creusées suivant un axe orienté nord/sud. Puis quatre tranchées plus petites ont été réalisées en bordure nord de l'emprise.

 

Divers aménagements anthropiques ont été découverts ainsi qu'un petit bâtiment gallo-romain.

"L'emprise du projet d'aménagement d'un parking se situe au sud de la Bergerie. Dans ce secteur du plateau sont plus particulièrement recensés des occupations datant de la période gallo-romaine (villa Aucler, temple, lambeaux de couches contenant du mobilier), ce qui n'exclut pas la présence de niveaux antérieurs comme l'a confirmé l'opération de fouille programmée menée sur le rempart sud-est (figure 3 du rapport de fouille).

 

 

Les 11 tranchées creusées ont permis d'identifier deux formes d'occupation :

 

La première est caractérisée par un petit bâtiment, un lambeau de sol, un fossé, deux fosses et un épandage composé de blocs et de mobilier. L'étude du mobilier montre que ces vestiges témoignent d'une occupation tardive du plateau, que l'on peut situer dans les trente dernières années avant notre ère. D'après les données fournies par la sigillée, l'épandage de céramiques s'est formé au plus tôt vers 15 avant J.-C. A l'inverse, l'absence des formes des services II et des sigillées de Lezoux incitent à fixer vers 5-10 de notre ère le terminus ante quem de cette couche.

 

La seconde est représentée par deux alignements de blocs de basalte qui se développent perpendiculairement à la pente suivant des axes orientés est/ouest, soit parallèlement au découpage parcellaire qui résulte d'un allotissement effectué à la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, la culture de la vigne a nécessité l'aménagement de terrasses délimitées par des murets en pierres sèches. Les deux alignements observés au centre et au sud de l'emprise constituent donc vraisemblablement les vestiges de ces dispositifs."

 

 

La Roche Blanche (63) - Plateau de Gergovie -

Rapport de l'opération préventive de fouille d'évaluation archéologique 19 au 28 novembre 2002 -

Christine Vermeulen, René Murat et Alain Wittman

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